De manquer.
La présence qui n’est plus,
mais devait être.
Ta présence, maintenant disparue.
Le manque de te voir assis sur ta chaise,
ton jus d’orange à la main.
J’entends encore la cuillère danser
contre les parois du verre,
suivant toujours le même rythme.

Bien qu’elle ne pensait pas que cette fois-là serait la dernière fois qu’elle aurait l’occasion de plonger son regard dans le sien, au fond d’elle une voix lui incitait à profiter de cet instant, qu’il n’y en aurait peut-être plus. Quatre ans après le 23 juin 2016, son absence lui pèse toujours. Elle se console en se remémorant les innombrables vacances passées dans cette maison. Au fond, elle sait qu’il est toujours là.
Elle se demande alors : ce sentiment d’absence est-il le même pour tout le monde ?

Ce projet de fin d'études, présenté pour le diplôme de Mastère 2, représente l'absence à la fois de manière générale mais aussi de façon plus personnelle à travers l'absence de mon grand-père. Sous la forme d'un livre et d'une vidéo de présentation, il questionne la présence et l'absence : "comment quelque chose peut-elle être alors que son essence-même est de ne pas être ? La présence est-elle nécessaire à l'absence ?"
Deux formats composent le livre. Le plus grand s'intéresse aux différentes formes de l'absence universelle, et la représente de diverses manières grâce aux mots, aux images et à l'interprétation graphique. Quant au plus petit, il s'agit d'une lettre adressée à mon grand-père, associée à mes photographies, témoins de son absence.